Un petit guide sur la série COBAYES
Qu’est-ce que la série COBAYES?
La série de livres COBAYES, publiée par la maison d’édition de Mortagne, est composée de 7 livres d’horreur québécois parus entre 2014 et 2016. Les histoires sont toutes indépendantes les unes des autres; vous pouvez alors vous aventurer à n’en lire qu’une ou bien à toutes les lire, dans l’ordre ou le désordre. C’est à votre guise!
Chaque livre raconte l’histoire d’un participant à l’étude clinique d’Alphalab, un centre de recherche testant la molécule de la Chlorolanfaxine, publicisée comme étant un potentiel remède aux dépendances et aux troubles anxieux. Le lecteur comprendra assez rapidement qu’il s’agit en fait d’une molécule qui éveille plutôt l’agressivité et les instincts meurtriers des participants. Une prémisse plutôt intéressante!
Vous aurez compris en regardant les premières de couverture que COBAYES est un acronyme pour les noms des protagonistes de chacun des livres:
Cédric
Olivier
Benoît
Anita
Yannick
Elliot
Sarah et Sid
C’est assez accrocheur!
Les hauts
Le design et la publicité entourant les romans
Avant de s’aventurer dans les points les plus importants, commençons par dire ceci: quelle belle série!
Ce n’est pas via le bouche à oreille que j’ai entendu parlé de cette série de livres, mais bien en rêvant dans un Renaud-Bray. Cette série de 7 romans est difficile à manquer, avec ces premières de couverture blanches tâchées de sang. Je ne suis toutefois pas du genre à acheter impulsivement. J’ai donc regardé sur le site de l’éditeur et j’ai été vraiment surprise de voir toutes les vidéos promotionnelles. Leur campagne publicitaire est vraiment accrocheuse et je trouve le design épuré, gracieux et percutant. Ça fait bien beau dans ma bibliothèque!
L’accessibilité de la langue
Puisque la narration est interne, au présent et qu’elle se passe de nos jours, la lecture est accessible à tous, autant aux lecteurs aguerris qu’aux novices. Un vent de fraîcheur!
La cohérence entre les histoires
Bien que les histoires peuvent être lues séparément, on peut facilement s’amuser à reconnaître les participants qui se croisent d’une histoire à l’autre et on identifie rapidement les personnages récurrents, comme le Dr. Williams, maître de l’étude clinique ou bien Jessica, l’aimable secrétaire d’Alphalab. C’est donc du regard d’un participant qu’on pourra en voir un autre, les clins d’œil étant intéressants et marquent une cohérence plutôt épatante pour une série de 7 tomes.
La diversité & l’originalité de chaque roman
Aucune histoire ne se ressemble. On pourrait avoir peur des récurrences ou voir un pattern se répéter, mais toutes les histoires sont vraiment uniques. Les personnages sont tous très différents les uns des autres, leurs motifs pour participer à l’étude clinique aussi et le résultat final est presque toujours étonnant. L’intrigue est presque toujours captivante et les histoires, des plus tordues!
Les bas
Frustrations quant à l’intrigue
Par la nature même de la série, il fallait s’y attendre: beaucoup de questions restent sans réponses lors de la lecture des romans. Et ce n’est pas parce qu’on en lit plus qu’on en sait plus sur les desseins de l’organisation qui commande ces études cliniques. Il faut donc entrer dans l’aventure en étant bien averti; ce n’est pas en lisant plus de romans qu’on en découvrira plus sur le Dr. Williams et sur Alphalab. Heureusement, pour remédier à ce problème, les éditions de Mortagne propose tout de même un chapitre final. Ce dernier n’apporte toutefois pas, selon moi, des précisions satisfaisantes. En bref, il manque de chair!
J’aurais tout de même préféré que les romans aient un ordre et qu’on puisse en apprendre toujours un peu plus, d’un roman à l’autre, sur tout ce qui entoure Alphalab. Je trouve que l’intrigue est limitée et que le chapitre final est décevant.
Mais c’est compréhensible…
Je comprends toutefois le choix éditorial; il est beaucoup plus risqué financièrement de vendre sept livres qui se suivent que sept livres indépendants. Les lecteurs ont souvent peur de s’aventurer dans une quête aussi longue qu’est la lecture de sept romans et pourraient décider de n’en acheter aucun. C’est peut-être ce choix éditorial qui m’a permis de découvrir des auteurs excessivement doués. Ainsi, je peux comprendre ce choix et c’est en l’acceptant qu’on arrive à être captivé par la série.
Gore ou horreur?
Le gore est toujours présent, d’un roman à l’autre, mais l’horreur, elle, n’y est pas toujours. Comme je le répète souvent, l’horreur, c’est beaucoup plus que la description d’une scène de torture. Ça n’enlève rien aux romans qui sont plutôt bons, mais au-delà du dégoût, en lisant ces romans, j’aurais aimé aussi ressentir la peur; peur pour les personnages, peur pour le protagoniste. Si on avait un parallèle à faire avec le cinéma, ces romans me semblent plus proches de Décadence que d’Activités paranormales. Ma préférence va au dernier type de film d’horreur.
Mais… tous les goûts sont dans la nature et ça ne s’applique pas à tous les livres!
Livres…québécois ou français?
J’ignore s’il s’agit d’un choix éditorial ou bien s’il s’agit seulement de quelques auteurs parmi les sept qui écrivent de cette façon, mais je suis un peu perplexe face à l’utilisation de la langue. Les livres se déroulent au Québec, ça on le voit bien. Alors pourquoi des personnages nés au Québec, ayant des familles d’origine québécoise, utiliseraient des termes typiquement français comme « chiffe molle »?
La série est parsemée bien souvent d’une alternance entre l’expression québécoise de la langue et l’expression typiquement française, ce qui m’a rendu un peu confuse lors de la lecture. Et je sais bien qu’on peut venir de France et habiter au Québec, ou bien venir du Québec et côtoyer beaucoup de Français et en venir qu’à utiliser leurs expressions, mais ce n’était pas le cas des personnages. « Du coup », cette utilisation de la langue ne me semble pas justifiée.
Mais…
C’était peut-être agaçant, mais c’était parfois « marrant ». J’aime bien les expressions françaises en général, même si elles n’avaient peut-être pas leur place ici.
Un tableau de la série
Et pour vous aider à faire le choix de quel livre lire en premier, voici un petit tableau résumé de la série. Bien sûr, cela n’est pas à 100% objectif; il s’agit de ma perception de chaque roman.
Je crois que les titres de la majorité des colonnes se passent d’explications. Toutefois, je désirerais attirer votre attention sur la colonne ! Avertissement !
Le but de cette colonne est d’avertir le lecteur de la présence de thème qui sont délicats et anxiogènes pour certaines personnes. Vous pourrez alors vous lancer dans la lecture en étant avertis, ou bien vous pourrez tout simplement éviter certains romans.
J’ai émis les avertissements seulement quand il y avait des scènes explicites reliées à ces thèmes et non uniquement la mention du thème ou de phrases plutôt génériques associées au thème.
Vous verrez, en consultant ce tableau, que j’ai bien aimé la série en général et je vous la recommande donc chaudement.
Les COBAYES sont en vente !
Pour vous procurer les différents romans de cette série, c’est par ici :
- COBAYES Cédric
- COBAYES Olivier
- COBAYES Benoît
- COBAYES Anita
- COBAYES Yannick
- COBAYES Elliot
- COBAYES Sarah & Sid
Pour plus de détails sur chacun des livres
Pour mes chroniques complètes, c’est par ici :
- COBAYES Cédric
- COBAYES Olivier
- COBAYES Benoît
- COBAYES Anita
- COBAYES Yannick
- COBAYES Elliot
- COBAYES Sarah & Sid
Conclusion
En bref, j’espère que cet article vous aura permis d’avoir une bonne idée de la série COBAYES que je vous invite à explorer. Si c’était à refaire, je les commanderais quand même tous et les lirais tous également. Il est normal de ne pas aimer tous les livres à la même intensité et c’est par ces différences d’intensité qu’on réussit à apprécier les livres qui nous donnent le plus de sensations.
À chaque premier dimanche du mois, nous publierons une critique détaillée sur un des livres des cobayes.
Restez à l’affût! Bonne lecture!
Ping : COBAYES Cédric – Filles de joual
Ping : Info-SFFQ — 20 juillet 2017 | La République du CentaureLa République du Centaure
Ping : Un petit bilan de 2017 pour les filles de joual | Filles de joual
Ping : 25 contes interdits : tableau résumé et analyse du succès de la collection | Filles de joual